Compte rendu de SISC – De belles rencontres. GUYANE par Haminata MAGNUS – SISC Région Guyane – Novembre 2022

Une première activité sous forme de causerie avec 4 participants. Il est bien sur question de conscience et surtout de la sophrologie authentique telle que développée par le professeur Alfonso Caycedo. Tout en parlant de cette belle philosophie de vie, je fais part de mes expériences.

Au bout d’une heure d’échanges nous nous quittons, le temps nous manque pour proposer un exercice. Quel étonnement lorsque je parle de carte de professionnalité !!

 

La rencontre la plus extraordinaire de cette semaine, a été la rencontre avec des élèves d’une classe de 4 éme en SGPA.  Mon intervention est demandée par un des professeurs voulant aider ses élèves dans la gestion de leur mal être. La SISC tombe à point nommé. Les élèves montrent une grande ouverture dans l’acceptation de cette activité, avec leurs mots ils savent exprimer les valeurs auxquelles ils sont attachés et aussi je ressens de la tristesse, de la lassitude quant à la façon dont ils sont parfois considérés. De nombreuses questions sont posées par les uns et les autres sur les retombées de cette discipline pour eux au quotidien. Pour la mise en pratique, je choisis de faire un groupe avec les filles uniquement et un groupe avec les garçons.

Dès le départ les garçons se montrent bruyants, riant beaucoup, se chamaillant. Je désamorce cela en proposant un exercice favorisant l’expulsion des tensions.

Des fous rires s’échappent et le calme se fait petit à petit. Puis je propose la SDBV, il y a plus d’attention de la part des élèves, encore quelques fous rires, mais je vois de l’intérêt.

Je recueille les ressentis : « envie de dormir », « cela fait du bien…je n’ai pas l’habitude de rester statique », « c’est comme si j’étais seul dans une pièce », « j’avais l’impressions d’être sur un île … », « j’étais bien dans mon corps, « relâchement de tout mon corps », « c’était quelque chose de différent…je ne sais pas expliquer des sensations différentes, comme une autre forme de moi intérieurement », « des idées drôles qui partent et qui reviennent. »

Le groupe des filles est nettement plus calme, je ressens de la tristesse et de la fatigue. Une des jeunes filles exprime le soulagement d’être entre filles. Je prends le temps d’écouter celles qui souhaitent s’exprimer. Il y a l’expression d’un grand mal être voir d’un mal à vivre.

Je propose une SDBV. Seules 2 élèves sur 7 acceptent de réaliser l’exercice, les autres écoutent et observent. Au terme de l’exercice, je note d’une part une détente des corps une attitude d’ouverture, en effet l’une des participantes qui se tenait de biais me fais face, une autre qui avait les bras croisés au début de l’exercice relâche les bras.

Je propose à chacune d’exprimer son ressenti, unanimement elles disent n’avoir rien ressenti. Cependant l’une d’elle en commençant à parler, laisse écouler quelques larmes.

Je quitte les élèves les remerciant d’avoir accepté de participer à cette présentation sur la proposition d’un nouveau RDV la semaine suivante.